Le panel a confirmé qu’une plus grande participation des femmes à la vie politique est bénéfique pour les sociétés, en particulier en temps de crise. Mais l’objectif de parité dans les gouvernements et les parlements est encore loin d’être atteint.
Parmi les 193 pays membres de l’ONU, seuls 28 sont aujourd’hui dirigés par des femmes. Sept d’entre elles étaient réunies aujourd’hui, dans le cadre de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, pour participer à la plateforme des femmes dirigeantes et rappeler à quel point la participation pleine et entière des femmes à la vie politique et aux processus de décision importe dans la réalisation effective, décisive et inclusive des priorités mondiales.
Katalin Novák, Présidente de la Hongrie, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina et son homologue ougandaise Robina Nabbanja ont débattu avec Fiame Naomi Mata’afa de Samoa, Silveria E Jacobs de St Maarten et Evelyn Wever Croes d’Aruba.
Comme Helen Clark, ex-Première ministre de la Nouvelle-Zélande, l’Islandaise Katrin JaKobsdottir a souligné l’impact de la diversité dans le monde politique. « J’ai la conviction que le monde a besoin de plus de dirigeants femmes, de dirigeants issus d’origines et d’expériences de toutes sortes, a-t-elle déclaré, car leurs décisions affectent tous les membres de la société, et il leur faut une compréhension réelle et profonde de la vie des gens, de leurs préoccupations, afin de mieux répondre à leurs besoins ».
La Première ministre d’Ouganda, Robinah Nabbanja, lors d’une réunion de femmes dirigeantes à New York.
Effet positif pendant la pandémie
Lors des crises mondiales récentes, tels que la pandémie de Covid-19, les désastres climatiques et les conflits armés, la présence de femmes à des postes politiques de haut niveau a eu un effet positif en raison de leur approche différente.
Le « Global Gender Response Tracker » du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur la question de la Covid révèle ainsi que les gouvernements adossés à des parlements dotés d’une forte représentation des femmes ont adopté des mesures plus sensibles aux questions de genre, en particulier dans des politiques destinées à renforcer la sécurité économique des femmes durant la pandémie.
Csaba Kőrösi, Président de la 77eme session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a affirmé que « les femmes dirigeantes ont un effet transformateur ».
La Vice-secrétaire générale Amina Mohammed (à gauche) accompagnée de la Présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde lors de sa visite aux communautés frappées par la sécheresse dans l’État régional de Somali.
Tout le monde y gagne
Pour sa part Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Femmes, a déclaré lors de cette rencontre que « lorsque plus de femmes participent à la vie publique et politique, tout le monde y gagne, particulièrement en temps de crise. Une nouvelle génération de filles voit la possibilité d’un avenir meilleur. La santé, l’éducation, les services infantiles et la violence contre les femmes reçoivent plus d’attention et de meilleures solutions ».
Mais cet objectif est encore lointain : les femmes ne représentent encore que 21% des ministres, et 26% des législateurs et 34% seulement des élus locaux. Selon un rapport de l’ONU, la parité dans les parlements ne se réalisera pas avant… 2062.
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